L'HISTOIRE DU FAR WEST

L'HISTOIRE DU FAR WEST

LES HOMMES DE LOI

Les gardiens de l’ordre et de la loi dans l’Ouest répondaient à divers titres : Marshal de la ville, shérif du comté, rangers de l’État ou territoire, ou marshal fédéral. Quel que fût le statue de ces hommes, le shérif Bat Masterson voyait en eux des civils ordinaires tirant bien, dotés de sang-froid et de courage et, le plus souvent d’un bon sens qui leur permettait de distinguer le bien du mal. C’est peut être par politesse, que Masterson ne dit pas tout. Car leur sens aigu du droit n’empêchait pas certains défenseurs de l’ordre de pratiquer une double carrière et de se livrer au banditisme.

S’il les décrits comme des hommes ordinaires, c’est qu’ils passaient le plus clair de leur temps à remplir des tâches prosaïques; rédiger des papiers, collecter des impôts, ect. Ces hommes eurent toutefois maintes occasions de démontrer, l’arme au poing, qu’ils avaient du courage et de la valeur. Ils laissèrent une empreinte profonde sur la justice de la frontière et de l’Ouest sauvage.

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Sur la frontière, les officiers de paix portaient des insignes extrêmement décorés ou d’une très grande simplicité. Parmi ceux représenté ici, le plus sobre correspond à la fonction la plus élevée, celle de marshal fédéral (U.S. marshal).

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Une étoile surmontée d’un croissant indique l’autorité de l’homme qui règne sur El Reno, territoire de l’Oklahoma; on pense qu’il s’agit de John Marshall.

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C.H. Farnswoth (Gauche), shérif adjoint, et W.K. Foster, un ranger, patrouille en pleine montagne de l’Arizona.

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Georges Ruffner, shérif du comté de Yavapai (Arizona), est photographié vers 1890 dans son bureau. Plus d’un shérif se consacrait aux écritures administratives, abandonnant aux adjoints le soin d’accomplir les tâches les plus rudes.

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Les premiers représentants du maintien de l’ordre du Guthrie (Oklahoma), s’alignent avec d’autres citoyens sous une enseigne dont le texte a été difficilement orthographié par l’artisan d’à côté. À la suite de la ruée pour la conquête des terres, en 1889, l’agglomération passa d’une population nulle à près de 10 000 habitants.

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Les citoyens de Guthrie expriment divers sentiments en contemplant W.C. Jones (au centre), le marshal fédéral chargé de faire respecter l’ordre sur le territoire de l’Oklahoma, les lois de la prohibition. À sa droite un plaisantin de la ville fait mine de boire un petit coup, tandis qu’un ami l’en empêche.

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La  prison d’Helena (Montana) fut construite en 1874 et coûta 11 000$. Tous les geôliers d’alentour enviaient ce bâtiment. Derrière son imposante façade se trouvaient six cellules et une cour pour l’exercice, ainsi qu’une cuisine et un dortoir pour les gardes.

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À Larned (Kansas) la prison n’était qu’un simple bâtiment de bois, mais était encore mieux que celles de certaines autres villes de la frontière. Un shérif retenait ses prisonniers en les recouvrant d’une peau de vache fixée ensuite dans le sol par des piquets.

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Entourés de citoyens au visage grave, Henry Brown, 1857-1884 le marshal de Caldwell (Kansas) à la courte moustache, et son adjoint Ben Wheeler (à droite) partage les chaînes de leur complice cow-boy après leur malheureuse attaque contre une banque en 1884. Un peu plus tard, il ne put échapper aux balles de la foule qui lyncha ensuite ses complices.

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Ben Thompson 1842–1884 marshal d’Austin (Texas), reconnu avoir tué 32 personnes au temps où il n’était que simple citoyen. Selon Ben Masterson, il agissait toujours ouvertement et en homme, ce qui ne l’empêcha pas de tomber dans un guet-apens tendu par des tueurs à gages.

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Principaux représentants de la paix à Dodge City entre 1877 et 1881, les Masterson connurent des destins variés. Ils étaient trois frères, Jim 1855-1895, Ed 1852–1878 et Bat 1853–1921 (de gauche à droite). Ed fut assassiné; on reproche à ses deux frères de manier trop facilement le revolver.

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Le shérif John Behan, 1845–1912 ici en compagnie de son épouse Victoria, était le pricipal représentant du maintien de l’ordre de Tombstone ainsi qu'un adversaire de Wyatt Earp. Après avoir quitté son poste en 1882, Behan fut accusé d’avoir continué à collecter les impôts après l’expiration de sa charge, mais sans pour autant être poursuivi en justice.

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Heck Thomas, 1850–1912 marshal fédéral adjoint (à gauche), en compagnie d’un autre représentant de la loi, d’éclaireur Osage et de fonctionnaires de la Cour. Fournissait au juge Parker la musculature indispensable à la croisade qu’il entendait mener dans les Territoires Indiens.

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Tirés à quatre épingles mais dangereux, les frères Earp se sont querellés avec quelques-un des cow-boys les plus coriaces de Tombstone en u

ne rencontre à O.K Corral. Bien que chargés de défendre la loi, les Earp, dans leur propre intérêt, avaient tendance à passer outre à certains de ses arguments.

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Désormais écrivain, Charles Siringo à 62 ans retrouve avec plaisir les joies de l’équitation. Ce solitaire était au service de la loi. Il travaillait pour le compte de l’agence Pikerton. Le plus souvent il travaillait seul.

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1.93 Mètres et la détente rapide, le shérif Pat Garrett acheva Billy le Kid d’un proverbial coup de feu dans l’obscurité.

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Sévère, Frank M. Canton, 1849-1927 shérif du comté de Johnson, se détache sur un décor hivernal.

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Pour glorifier l’ouest, il fallait symboliser le personnage de l’officier du maintien de l’ordre; le meilleur des candidats, volontaire d’ailleur James Butler Hickok (Wild Bill). Il avait toutes les qualités requises; il était courageux, avenant, bon tireur, et portait sur sa férocité un jugement sans pareil.

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Stephen Grover Cleveland, 1837-1908

Comité de surveillance

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Cette illustration du Harper’s Weekly de 1874 montre les hommes d’un comité de surveillance, à la frontière de l’Oklahama et du Texas, attendant qu’un poteau télégraphique soit grée en gibet; armée d’un revolver, l’un deux (à gauche) garde trois voleurs de chevaux.

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Des éleveurs du Montana repartent après avoir incendiée un ranch qui servait de refuge à des voleurs de bétail. Ce croquis exécuté en 1885 par Rufus Zogbaum, illustre l’action du comité de surveillance à partir de rumeurs glanées au cours d’un voyage dans la région.

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Attaché à une éloienne par des citoyens du Nebraska, un meutrier affront une mort singulière, après avoir été arraché à ses juges. Le shérif parvint à arrêté ce supplice que le Police News rapporta en 1884; en lieu et place, l’accusé fut condamné à vie.

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Dans la prison de Cheyenne en 1902, Tom Horne, tueur à gages spécialisé dans le meutre à 500$ par tête de voleur de bétail, médite sur son exécution imminente. Sa dernière victime, peut-être tuée par erreur, était le fils d’un gardien de troupeau de 14 ans en conflit avec son employeur.

Les Juges

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Surnommé le juge de la potence, Isaac Charles Parker, qui était décidé è ne pas faire preuve d’aucune mansuétude en matière de justice, il fit pendre 160 coupables au cours de ses vingt années d’exercice sur le Territoire Indiens.

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Le Texan Roy Bean fut sans doute le plus insolite des juges américains. Corpulent, ce patron de bar à la voix tonitruante siégeait entre deux parties de poker : arrêtant régulièrement les sessions, il vendait des alcools aux accusés, aux membres du jury et aux témoins. Il lisait avec beaucoup de difficultés, connaissait mal la loi, et ne tenait jamais compte des règlements qui le gênaient. Natif du Kentucky et pourvu d’un passé extrêmement mouvementé de négociant, de tenancier de bar et, à l’occasion de contrebandier. Roy Bean entama à 56 ans une carrière de magistrat qui dura une vingtaine d’années. En 1882, il ouvrit un saloon sur un chantier des chemins de fer dans la partie la plus auvage du Texas.

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A Langtry, carrefour ainsi baptisé en l’honneur de l’actrice Lily Langtry, la bière et le droit avaient chacun leur part dans le saloon de Bean.

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Quelques minutes avant son exécution pour un double meutre commis en 1898, Bill Calder grimace devant le bourreau de Lewistown (Montana).

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Présidé par un de leurs aînés aux cheveux blancs (à gauche), des colons jugent un présumé voleur de chevaux (debout au centre); cette peinture de 1877 donne une idée de la justice improvisée qui régnait à la frontière.

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Des citoyens de Cripple Creek (Colorado) se rassemblent près de la cabane qui sert de bureau à un avocat, faisant également office de juge de paix. Nayant pas de formation juridique, nombre de juges se fiaient à leur bon sens.

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Les avocats formaient un chaînon essentiel de l’ordre juridique régnant sur la frontière. Temple Houston, fils de Sam Houston, patriote texan, figure parmi les plus brillants. Grand les cheveux longs, il donnait volontiers à son personnage un air dandy, prisant les redingotes Prince Albert, les chaussons brodés et les sombreros blancs, mais l’habit ne fait pas le moine. Tireur d’élite, il battit un jour Bat Masterson au revolver. Dans les procès criminels, ses redoutables plaidoiries envoûtaient les jurés dans tout le Sud-ouest. Plaidant en 1899, pour le compte de Millie Stacey, accusée de prostitution, n’allait-il pas jusqu’à déclarer : là ou l’étoile de la pureté a scintillé un jour sur son front, la honte impose à jamais son sceau brûlant. Aux jurés, l’avocat demanda qu’il laisse partir sa cliente en paix, ce qu’ils firent d’ailleurs.

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Lorsque dans les rues de Fort Smith (Arkansas), elles croisaient le bourreau Charles Maledon, 1830- 1911 les mères frissonnaient et serraient contre elles leurs enfants. Il n’y avait là rien d’étonnant, car Maledon, d’origine bavaroise, officiait au gibet le plus utilisé de la frontière.Durant ses vingt ans d’exercices dans le District occidental de l’Arkansas, il procéda à 60 exécutions. En dépit de sa sinistre réputation de  Prince des bourreaux, qualificatif qui lui décernait la presse locale, Maledon savait se montrer affable. Comme on lui demandait un jour si les fantômes de ses victimes ne le hantaient pas, il répondit en riant : Oh non, car je sais que je les ai pendus aussi!



19/05/2014
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